
Une vue en direction du nord-est photographiée depuis une meurtrière creusée par les Allemands en septembre 1914 dans le mur d’enceinte du cimetière communal de Chambry. (Photo © 2017 Eric Le Maître)
A propos du cimetière communal de Chambry
La lutte fut particulièrement ardente à Chambry. Le village, qui a enduré le pire, est pris et repris pendant les journées sanglantes des 6, 7 et 8 septembre 1914, subissant les tirs nourris des artilleries lourde et légère.
Les Allemands doivent abandonner le village après un violent corps à corps dans les rues. Ils se réfugient alors dans le cimetière.
Au travers de créneaux percés dans les murs, fusils et mitrailleuses dirigent un feu violent sur les troupes françaises montant à l’assaut.
Ayant chassé l’ennemi, ces dernières utilisent à leur tour ces défenses. Zouaves, tirailleurs Algériens, fantassins de ligne, rivalisent d’héroïsme pendant ces terribles journées.
Lorsque le bombardement est trop vif, ils s’abritent dans une tranchée creusée à l’extérieur du cimetière.
Près de l’entrée, une petite chapelle aux portes criblées de balles sert d’infirmerie de fortune, bien insuffisante.


Au centre du cimetière communal de Chambry se trouve les vestiges de l’ancien mur ouest, le cimetière ayant été agrandi depuis la Grande Guerre. On y trouve une plaque commémorative sur laquelle on peut lire l’inscription suivante : « Ici s’élevait en 1914 / le mur du cimetière. / Les zouaves de la 45ème division d’Afrique / le percèrent de créneaux, arrêtèrent l’ennemi / et contre attaquant au prix de lourdes pertes / le forcèrent à une retraite précipitée / qui contribua à la victoire de la Marne / 6 et 7 septembre 1914 / Gloire à leurs morts. »
Les deux sépultures au pied du fragment de l’ancien mur ouest sont celles du capitaine Fernand Bigoudot du 1er zouaves tombé à Chambry, le 7 septembre 1914, et de Joseph Louis Andrieu mort au champ d’honneur, le 6 septembre 1914.

Dans le cimetière de Chambry, on trouve également quelques tombes de soldats français tués lors des combats autour du village (huit au total) , qui ont été enterrés dans le cimetière en 1914 et laissés sur place selon le vœu des familles.
Sur la gauche du portail d’entrée se trouve la sépulture d’Henri Allaire tué à Chambry, le 7 septembre 1914 à l’âge de 23 ans.

Un peu plus loin, la tombe d’André Arrighi lieutenant aux Tirailleurs marocains, tué à Chambry le 6 septembre 1914, à l’âge de 23 ans.

Non loin de là, on trouve les sépultures de Charles Benoit, lieutenant au 8e Tirailleurs algériens, tué à Chambry, le 8 septembre 1914, et de Henri Nanta, lieutenant au 1er régiment de zouaves, tué le 7 septembre 1914.


Sources …
Chambry page Wikipédia (fr.wikipedia.org)
Guide Michelin des champs de bataille 1914-1918 – La Marne et la Champagne, livre en français, Editions Michelin, 2014.
Livre disponible sur le site Decitre.fr.
Livre disponible sur le site Amazon.fr.
Carte I.G.N. : série bleue 2513 OT.
Pour vous rendre sur le site …
Le cimetière communal se situe à la sortie nord de Chambry en bordure de la D140 lorsqu’on prend la direction de Barcy et de Varreddes. Il est possible de stationner son véhicule devant l’entrée du cimetière ou à proximité immédiate.
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